Chapeau à vous tous, parents et travailleurs, qui arrivez à garder le sourire, à jouer avec vos enfants, avoir une vie de couple et une maison propre et raisonnablement rangée tout en vous réalisant professionnellement...je suis admirative...et peut-être également un peu envieuse : comment faites-vous ?? Y-a-t-il une méthode miracle qui n'a pas été partagée sur les médias sociaux? Est-ce que vous arrivez vraiment à trouver satisfaction dans la routine du "vite vite il faut partir", du "fini de souper, c'est l'heure d'aller dormir", et du "dépêche-toi", ou encore du "allez, on a pas le temps, tu joueras à la garderie" ? Est-ce que ce sont les événements, l'évolution de notre deuil, qui font que nous arrivons difficilement à nous adapter à cette nouvelle routine, alors que plusieurs personnes ont une liste plus lourde et y arrivent très bien ?
Clarifions les faits :
1- Mes enfants et mon chum me manquent.
2- Je me manque (du temps pour moi, c'est assez limité !)
3- Je cherche
encore à comprendre comment notre société a pu en arriver là.
4- Je suis
fatiguée...et c'est aussi le cas des enfants, qui vivent un grand chambardement de leur routine de vie.
Voici donc
pour le "chialage" non constructif mais qui fait du
bien. ;)
Passons à ce qui fait que la vie est belle malgré tout,
parce que c'est encore vrai.
Un retour au travail signifie également de revoir des collègues bien appréciés et d'en rencontrer des nouveaux (car côté nouveauté je ne suis pas en manque après 2 1/2 ans d'absence...j'entends d'ici mes collègues du réseau étouffer un petit rire, de la nouveauté ? ben voyons !). De beaux défis m'attendaient et je reprend peu à peu confiance en moi. Je redécouvre le monde du travail avec une nouvelle perspective, avec un recul intéressant et un sentiment de vécu très puissant. J'expérimente la fusion de la professionnelle et de mon expérience de maman d'Ophélie...intéressant. Je suis heureuse (et soulagée) de retrouver graduellement la passion pour mon travail...cette passion non destructrice qui laisse une étincelle dans les yeux. Je suis fière d'arriver à garder une distance entre moi et le tourbillon aveuglant du sentiment d'urgence permanente, ce tourbillon trop souvent envahissant dans le monde du travail. Je tente de trouver le bon équilibre entre le travail et la famille...un défi de taille...notamment ce matin, une fièvre de Jacob vient me rappeler que l'équilibre n'a peut-être pas comme centre mon agenda. Il me faut donc ajuster mon point d'appui...l'équilibre c'est peut-être de savoir danser dans une zone de confort, plutôt que de se tenir sur un pied du haut d'une poutre ?
J'apprends à maximiser l'utilisation de chaque moment afin d'aller rechercher ce que j'ai besoin. Aussitôt que les enfants sont déposés avec soin, amour et tendresse dans leur garderie respective (hé oui, chacun leur garderie), une musique méditative m'aide à me détendre et me centrer sur moi-même, je calme mon mental qui s'agite parfois avec le rythme trop rapide (et trop tôt) du matin et je prend le temps de respirer ! Hé oui, R-E-S-P-I-R-E-R ! Je suis certaine que vous aussi oubliez parfois de respirer profondément...Allez tout de suite: on respire ensemble (et vous avez le droit de relire ce paragraphe à répétition à toute heure du jour et de la nuit si l'envie de respirer vous prend soudainement !)
...I-N-S-P-I-R-E-R...
...E-X-P-I-R-E-R...
...expirer encore en abaissant les épaules. J'ai l'impression de respirer à moitié et de laisser des tensions multiples sur mes épaules, quand je suis stressée, c'est aussi votre cas ? C'est donc dans la voiture en me rendant au travail, que chaque matin je souris toute seule à la vie en me disant : je suis vivante. Prochaine étape, arriver à le faire pendant la fameuse routine "rapido presto" du matin !
Bonne journée ! Souriez, vous êtes vivants...fatigués peut-être, mais vivants !
Merci de me faire respirer,,,,,,,
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