Mon étoile

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Ophélie

lundi 15 octobre 2012

Montée de lait utopique

Adam prend le contrôle !
PAUSE !!!...regardez l'image de votre vie...la personne que vous êtes (elle vous plait?), votre entourage (il est agréable?), vos enfants (vous en profitez?), votre occupation (vous aimez?), vos loisirs (vous en avez?), vos passions (vous les vivez?), vos rêves (vous y croyez?), vos amis (vous prenez le temps?), votre santé (vous la chérissez?), votre quotidien (vous le savourez?)...votre liberté (vous en êtes conscients?).  
Alors toi tu me plais bébé!
J'ai parfois la désagréable impression qu'il est difficile dans notre société de réellement écouter notre cœur pour faire nos choix de vie, pour vivre la vie que l'on souhaite réellement. Je ne parle pas nécessairement d'argent (quoi que dans le contexte actuel ça pourrait être aidant...), mais d'avoir la possibilité d'être guidé par nos valeurs et non pas par nos obligations.  Je voudrais éliminer l'anxiété, la peur et la souffrance.  Je fais le rêve d'une vie de paix, d'amour et de sérénité...une vie de passion et de plaisir...une vie de santé et de bien-être...une vie de dépassement personnel et de sagesse...Je suis consciente de l'utopie, mais chaque jour je me demande de plus en plus pourquoi ça ne pourrait pas devenir la réalité...Qu'est-ce qui fait que tout le monde le désire et que personne n'y croit vraiment ?  Et si tout le monde y croyait, qu'est-ce qui nous empêcherait de l'atteindre?  Sommes-nous vraiment condamné à accepter ce qui nous entoure sans se poser de questions?...à entrer sagement dans le moule simplement parce que c'est comme ça ?  S'il y a une chose que j'ai apprise c'est que la vie est extrêmement précieuse, et si je veux être cohérente alors je me dois d'agir en conséquence...je lui dois à elle.
Précieuse Ophélie, précieuse vie.
 Bon...ceci étant dit, je me calme...je respire.  Qu'est-ce qui est à l'origine de ma montée de lait utopique en cette journée de sensibilisation au deuil périnatal?...j'ai trouvé une garderie pour Adam...et aujourd'hui était sa première journée (beaucoup d'émotions)!  Un milieu chaleureux, à côté de la maison, une dame sympathique...bref, outre le fait que ça va me couter une fortune, la norme voudrait que je saute de bonheur...Youppiiii je vais pouvoir retourner au travail, avoir des moments juste à moi, avancer mes projets et le ménage laissés de côté, retrouver une certaine liberté et prendre une routine "normale" de conciliation travail-famille-couple-amitié-entrainement-deuil-méditation....
ça c'est être content !
ça aussi c'est être content !
Vous trouvez que j'ai l'air contente ?
Je ne ressens pas cette grande joie dans mon cœur.  Rationnellement, par contre, je suis contente d'avoir trouvé un milieu qui semble agréable et sécuritaire pour Adam, car la réalité est que je dois retourner travailler (suite à notre choix conscient d'un certain train de vie confortable)...et travailler me permettra de me réaliser davantage sur le plan professionnel (si je déniche le poste fait sur mesure pour moi) et de payer les factures (d'ici à ce que je gagne à la lotto, évidemment).   Malgré tous les arguments dont j'ai usé pour me convaincre, toute la journée j'ai eu cette étrange sensation que ça n'allait pas du tout...quelle tristesse d'être obligé de le faire garder alors que je suis à la maison pour être avec lui, et que j'ai la sensation que c'est ce que je devrais faire.  Ne vous méprenez pas, j'aime mon travail et j'ai la chance de pouvoir prendre une décision éclairée parmi quelque options intéressantes...mais je voudrais tant rester encore un peu avec mon bébé, il est tout petit.  Comment imaginer manquer un seul de ses sourires si magiques...comment imaginer qu'il pourrait faire ses premiers pas avec une autre que moi...comment imaginer passer à côté de ce que je chéris tant, me séparer de mon bébé-bonheur!?

Je me souviens qu'il n'avait pas été facile de retourner au travail après Jacob et de l'envoyer à la garderie, ce n'est facile pour aucune maman.  Mais comparé à ce que j'avais vécu à Jacob, cette fois est nettement amplifiée.  Comme si le passage d'Ophélie dans ma vie avait diminué l’élasticité du lien mère-enfant...et je m'assume entièrement !  Je voudrais le garder près de moi encore quelque temps...jusqu'à ses 2 ans pourrait être un bon compromis...et pourquoi pas jusqu'à l'adolescence !?  Allez...laissez-moi rêver !   
Mon "ado" de 7 mois!
Mon "ado" de 4 ans!

1 commentaire:

  1. Rêvons alors!

    Je comprends ce que tu écris et j'adore ta première partie... Pour ma part, travailler est aussi une façon d'oublier, de ne pas être 200% dispo pour les autres (quoi que je le suis dans mon travail!).

    J'imagine que c'est normal ce que tu vis, ce que tu ressens. Pas vraiment agréable pourtant. Je te souhaite de vivre cette étape avec beaucoup de douceur...

    Jx

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