Mon étoile

Mon étoile
Ophélie

lundi 17 décembre 2012

Grand frère un jour, grand frère toujours

"Maman, maman j'ai trouvé cocotte !!"  s'écrit un Jacob joyeux.  Quelle est cette nouvelle ruse pour ne pas se coucher ?...je décide néanmoins de me rendre sur place, dans sa chambre, et voilà mon grand tenant fièrement une petite étoile métallique dans sa main : "maman, maman j'ai trouvé cocotte...elle est tombée du ciel...je suis chanceux moi, je vais faire dodo avec elle !"
Il l'a déposé doucement sur sa table de chevet...
Mignon...touchant...et pourtant Jacob sait maintenant qu'on "fait semblant" que cocotte est dans les étoiles, car ça nous fait du bien de le penser, qu'elle n'est pas là pour vrai avec son corps...c'est son amour et les souvenirs qui le sont.  Hé oui notre grand de 4 ans a eu droit à un nouveau livre sur la vie de sa sœur, la suite du tome 1, le temps était venu de répondre à ses questions de grand.  Jacob vivait depuis quelque temps beaucoup d'anxiété, c'était du moins ma lecture de maman.  C'était très difficile avec lui à la maison et nous devions faire quelque chose pour l'aider...il n'était pas bien : je le sentais dans mon cœur. 
Nous sommes donc allé valider son besoin auprès de gens spécialisés et objectifs (deuil-jeunesse), puis j'ai composé un tome 2, pour sa compréhension de 4 ans, relatant toute la séquence des événements depuis la maladie d'Ophélie, la nuit de son décès, ce qui est arrivé, qui étaient les deux monsieur ambulanciers et où ils ont amené cocotte, ce que veut dire mourir pour le corps, le salon funéraire, la crémation et l'urne...hé oui j'ai parlé de crémation à mon fils de 4 ans, je lui ai expliqué comment le corps de sa sœur, une fois mort, a été transformé en une sorte de poussière et mit dans une urne.  Sa première réaction a été incertaine...puis lorsqu'il a pris l'urne dans ses bras, il a affiché un énorme sourire et l'a serré très fort contre lui...j'ai alors senti son bonheur de "retrouver sa sœur": elle n'était pas toute seule perdue dans les étoiles...elle était morte et la poussière de son corps était ici.  Vous savez ce qu'il a dit ? "oh elle est pesante...elle a grandit (voulant dire grossit)"...bon le concept n'est pas tout à fait intégré, mais on ressentait son soulagement et son bien-être...et c'est le plus important.  Pour l'instant il semble confortable avec les mises à jour...il est capable de l'expliquer.  On fera évoluer nos réponses en même temps que se développeront ses questions...j'aurai certainement d'autres éléments à ajouter dans le tome 3, à ses 5 ans, car le deuil chez les enfants c'est une constante évolution...un "work in progress".
 Depuis cette lecture, je le trouve plus posé, moins anxieux...c'est encore un garçon de 4 ans qui n'a pas toujours envie d'écouter les consignes, mais ça demeure dans le domaine du "on va faire de notre mieux comme tous les autres parents d'enfant de 4 ans".  J'ignore si cette amélioration est le résultat de seulement notre intervention ou combinée à notre "arme secrète", mais Jacob va bien et c'est parfait ainsi.  Notre "arme secrète" ?...le lutin-coquin du père noël nous aide beaucoup dans la gestion des comportements, apportant chocolat et cadeaux lorsque Jacob est gentil (je sais, j'abuse de la magie de noël...mais ça fonctionne !!!).  Le seul problème est de trouver comment justifier que le lutin puisse rester après noël...vous pensez que le lapin de pâques commencerait sa tournée en janvier ? hihi.        
Jacob et lutin-coquin, joueur de tour et spécialiste en système de renforcement
c'est un texte sur Jacob, mais pour le simple plaisir de vos yeux...Adam le lutin !

mardi 11 décembre 2012

12-12-12 journée de vie et d'amour


Le 12 décembre...Ce n'est qu'une date...je sais...et pourtant elle résonne en moi.  Une vibration temporelle qui allume mes sens et m'atteint en plein cœur.  Je me sens vibrer...je me sens vivre.  Le 12 décembre marque le décès de ma petite fille, Ophélie, mais c'est de vie dont j'ai envie d'écrire.  J'ai envie que tous et chacun ressentent au fond d'eux-même la vie qui les fait vibrer, que tout le monde se lèvent pour saluer le soleil, que tous prennent conscience de la beauté qui nous entoure et que chacun embrasse les gens qu'ils aiment.  J'ai envie que le 12 décembre, même si ce n'est qu'une date, que tout le monde sourit à la vie et l'apprécie sincèrement...sans tricher !  Bien sur que si on cherche (et parfois on a pas besoin de chercher très loin) on peut trouver milles imperfections, insatisfactions et malheurs à notre vie...on fini toujours par trouver ce que l'on cherche, alors pourquoi ne pas choisir de chercher le bonheur ?  Pourquoi ne pas commencer par une petite journée...une date comme une autre, le 12-12-12.
Le 12-12-12...journée de la vie, journée de l'Amour !
Bien sur que parfois je pleure, que j'angoisse, que je me fâche, que je cri et hurle par moment, que je perd le contrôle, que je remet tout en question, que je doute...je ne suis ni folle, ni insensible : j'ai eu une fille et elle est morte.  J'ai beau croire sincèrement que ça devait être ainsi, qu'elle a eu une vie courte mais intense et que mourir était ce qui était le mieux pour elle, qu'elle a laissé un héritage d'amour indescriptible et a changé ma vie et celle de plusieurs...elle me manque tellement. C'est ainsi et je crois que ce vide demeurera...mais ça n'est pas une raison de cesser de vivre moi-aussi et de ne pas être heureuse.  Avec elle n'est pas mort tout le reste...je suis vivante, ainsi que le sont beaucoup de gens merveilleux, incluant mes deux superbes garçons.  Je vais mourir un jour...ça c'est une certitude...en attendant j'ai une vie à poursuivre, des rêves à réaliser, et éventuellement j'arriverai à accepter le fait que la présence d'Ophélie dans ma vie appartient au passé, et que c'est sans elle que je dois avancer.  Je sais que c'est ce que je dois faire, mais je ne suis pas encore prête à la laisser derrière...même si la porter sur mon dos alourdi ma charge et me ralenti, même si je suis fatiguée...je me donne le temps car j'ai besoin de temps, mais je choisie d'être heureuse aujourd'hui.  C'est là où j'en suis, ici et maintenant.  
Trois vies, deux temps, un père noël.
Aujourd'hui nous sommes le 11 décembre...ce n'est pas une erreur de date de publication.  Si le 12 décembre 2011 notre cocotte d'amour nous quittait, la veille, un dimanche, pendant que mes nouveaux voisins aménageaient et qu'une belle neige tombait (si je me rappelle bien), le 11 décembre 2011 a été sa dernière journée de vie.  Nous avions passé la journée à la serrer dans nos bras, à tour de rôle, du petit matin à tard le soir...et c'est sa vie dont je veux me rappeler.  Nous savions que c'était une question d'heures, et nous l'avons embrassé et aimé, puis nous l'avons rassurée (ou peut-être était-ce nous que nous rassurions)...jusqu'à ce que je me couche avec elle dans notre lit, pour me réveiller seule.  Je suis donc ici, un an plus tard, à vouloir écrire sur la vie, à vouloir souligner sa vie.  J'écris donc le 11 décembre, pour me souvenir de sa présence et tenter, à ma façon, de faire résonner sa vie dans le monde entier (ou aussi loin que peut se rendre ce message d'amour)...que demain, le 12-12-12, soit une journée spéciale...que ce soit une journée de paix et de partage, que ce soit une journée où l'on voit la beauté et les petits bonheurs du quotidien, que ce soit une journée où l'on choisi d'être heureux tous ensemble...que ce soit une journée de vie et d'amour.
À la douce mémoire de notre belle Ophélie, sourions à la vie.   

lundi 26 novembre 2012

Je suis vivante

Chapeau à vous tous, parents et travailleurs, qui arrivez à garder le sourire, à jouer avec vos enfants, avoir une vie de couple et une maison propre et raisonnablement rangée tout en vous réalisant professionnellement...je suis admirative...et peut-être également un peu envieuse : comment faites-vous ??  Y-a-t-il une méthode miracle qui n'a pas été partagée sur les médias sociaux?  Est-ce que vous arrivez vraiment à trouver satisfaction dans la routine du "vite vite il faut partir", du "fini de souper, c'est l'heure d'aller dormir", et du "dépêche-toi", ou encore du "allez, on a pas le temps, tu joueras à la garderie" ?  Est-ce que ce sont les événements, l'évolution de notre deuil, qui font que nous arrivons difficilement à nous adapter à cette nouvelle routine, alors que plusieurs personnes ont une liste plus lourde et y arrivent très bien ?
Clarifions les faits : 
1- Mes enfants et mon chum me manquent.  
2- Je me manque (du temps pour moi, c'est assez limité !)
3- Je cherche encore à comprendre comment notre société a pu en arriver là. 
4- Je suis fatiguée...et c'est aussi le cas des enfants, qui vivent un grand chambardement de leur routine de vie.

Voici donc pour le "chialage" non constructif mais qui fait du bien. ;)

Passons à ce qui fait que la vie est belle malgré tout, parce que c'est encore vrai.

Un retour au travail signifie également de revoir des collègues bien appréciés et d'en rencontrer des nouveaux (car côté nouveauté je ne suis pas en manque après 2 1/2 ans d'absence...j'entends d'ici mes collègues du réseau étouffer un petit rire, de la nouveauté ? ben voyons !).  De beaux défis m'attendaient et je reprend peu à peu confiance en moi.  Je redécouvre le monde du travail avec une nouvelle perspective, avec un recul intéressant et un sentiment de vécu très puissant.  J'expérimente la fusion de la professionnelle et de mon expérience de maman d'Ophélie...intéressant.  Je suis heureuse (et soulagée) de retrouver graduellement la passion pour mon travail...cette passion non destructrice qui laisse une étincelle dans les yeux.  Je suis fière d'arriver à garder une distance entre moi et le tourbillon aveuglant du sentiment d'urgence permanente, ce tourbillon trop souvent envahissant dans le monde du travail.  Je tente de trouver le bon équilibre entre le travail et la famille...un défi de taille...notamment ce matin, une fièvre de Jacob vient me rappeler que l'équilibre n'a peut-être pas comme centre mon agenda.  Il me faut donc ajuster mon point d'appui...l'équilibre c'est peut-être de savoir danser dans une zone de confort, plutôt que de se tenir sur un pied du haut d'une poutre ?
image internet.
J'apprends à maximiser l'utilisation de chaque moment afin d'aller rechercher ce que j'ai besoin.  Aussitôt que les enfants sont déposés avec soin, amour et tendresse dans leur garderie respective (hé oui, chacun leur garderie), une musique méditative m'aide à me détendre et me centrer sur moi-même, je calme mon mental qui s'agite parfois avec le rythme trop rapide (et trop tôt) du matin et je prend le temps de respirer !  Hé oui, R-E-S-P-I-R-E-R !  Je suis certaine que vous aussi oubliez parfois de respirer profondément...Allez tout de suite: on respire ensemble (et vous avez le droit de relire ce paragraphe à répétition à toute heure du jour et de la nuit si l'envie de respirer vous prend soudainement !)
...I-N-S-P-I-R-E-R...
...E-X-P-I-R-E-R...
...expirer encore en abaissant les épaules.  J'ai l'impression de respirer à moitié et de laisser des tensions multiples sur mes épaules, quand je suis stressée, c'est aussi votre cas ?  C'est donc dans la voiture en me rendant au travail, que chaque matin je souris toute seule à la vie en me disant : je suis vivante.  Prochaine étape, arriver à le faire pendant la fameuse routine "rapido presto" du matin !
Bonne journée ! Souriez, vous êtes vivants...fatigués peut-être, mais vivants !

mercredi 14 novembre 2012

Grande transition, petite réaction...ou l'inverse !

C'est fait...je suis de retour au travail, je suis de retour dans le "vrai" monde...dans cette réalité étrange où il semble normal de passer 8 heures au travail, 2 heures dans la voiture et seulement 3 à 4 heures par jour avec ses enfants en comptant les routines du matin, du souper, du bain et du dodo...j'imagine qu'entre la vaisselle, le ramassage et une brassée de lavage on va bien trouver un petit moment de couple...et avec un peu de chance il va nous rester quelques minutes de temps libres chacun pour soi.  Désolé de mon cynisme...j'exagère à peine mon ressenti.  Vous devinez que je suis "légèrement" en réaction face à ma nouvelle réalité, vous comprenez que revenir au travail après 2 ans et demi n'est pas aisée,...et sachez que je ne suis pas prête à entendre "tu vas t'habituer", car je ne veux jamais m'habituer à ça.  Comment m'imaginer voir mes enfants si peu, tant en terme de temps quantitatif que qualitatif ?  Je donnerais tout ce que j'ai pour voir ma petite fille et passer du temps avec elle...mes garçons sont bien vivants et je les vois à peine...ça ne fait pas sens dans mon esprit.  C'est pourtant ce que je vie, et je suis très consciente de ne pas être la seule...comment elles font les autres mamans?  Je n'arrive pas à me convaincre que "c'est ça la vie", car à mes yeux ce n'est pas ça la vie !...la vie c'est ÇA :
Ma caméra étant en réparation (elle me manque tellement, je me sens presque déstabilisée sans elle), Jacob m'a proposé la sienne (mignon) et me permet d'utiliser les photos qu'il a prise lui-même...celle-ci est vraiment ma préférée !
J'ai pris conscience dans les dernières années à quel point il est précieux de vivre le moment présent et de prioriser ce qui est vraiment important dans ma vie, mais comment actualiser tout ça aujourd'hui et réussir du même coup à payer l'hypothèque et faire un travail valorisant ?  J'ai beau être en révolte contre notre société, j'aime mon travail et je garde confiance de trouver un équilibre dans tous les domaines de ma vie...ouf mais quelle tâche ardue !  Retourner au travail est un choix réfléchi pris en tout connaissance de cause, pour le moment c'est la seule option possible qui nous permet de respecter nos différents choix de vie...que voulez-vous on a la "malchance" d'aimer le foie gras et le bon vin !  Ça doit être ça rechercher l'équilibre après les dernières années de privation et de sacrifices (que je ne regrette pas une seule micro-seconde).  Je dois également avouer que je suis contente de retrouver la femme et la professionnelle en moi, celles qui cohabitent avec la maman et qui ne forment qu'UN, en vérité (par contre, les talons hauts et un bébé dans les bras ce n'est pas encore acquis!).  Un jour de travail à la fois, je m'adapte, j'observe, je prend connaissance des nouveautés, je reprend confiance en moi et enregistre des tonnes d'informations tout en faisant de grosses mises à jours cérébrales...et toujours une photo de mes trois enfants me rappelle de ne pas me laisser emporter dans la tornade du stress, des urgences, des complexités, ici et maintenant au travail et lorsque ce sera fini ce sera ici et maintenant dans ma propre vie...en attendant me centrer sur l'essentiel : le client...et toujours cette petite question émergera, témoignant de mon héritage de maman d'Ophélie "comment va la famille"? 
Ah oui...je vous avais dit que la caméra de Jacob avait des options spéciales?!
J'ai envie (et besoin) de vous parler de milles et une choses...mais nouvelle réalité oblige, je manque de temps et je dois aller dormir car demain matin viendra très (trop) tôt.  Bonne nuit !
Mon cher Jacob, qui sera très certainement mon prochain sujet d'écriture...pas toujours facile de vivre un deuil pour la fratrie. Merci pour les photos grand cœur d'amour !

jeudi 1 novembre 2012

Petits pieds en musique

J'ai toujours eu un faible pour les petits pieds d'Ophélie...ils étaient si mignons et si doux...j'ai tellement passé de temps à les caresser en tentant d'enregistrer chacune de mes perceptions pour ne jamais oublier...
 

...et voilà que ce soir j'entends cette chanson.  J'avais envie de la partager parce qu'elle m'a touchée...et parce que je suis certaine qu'elle va toucher beaucoup d'autres cœurs de mamans (et papas) qui, comme moi (et David), ne verront jamais les premiers pas de leur enfant...entre autres.  C'est une de ces chansons à écouter avec une boite de mouchoirs...et un câlin à proximité.
Je vous salue donc très chères mamanges...celles qui sourient aux étoiles, une larme sur la joue et une chaleur au cœur.  Que les petits pieds de vos amours laissent une empreinte d'amour éternel au creux de votre âme.
"Bonne nuit cher trésor, ferme tes yeux et dort"

jeudi 25 octobre 2012

Regard imagé sur ma vie

J'aime l'automne.  J'aime l'odeur et la fraicheur de l'air, le bruissement des feuilles sous mes pas et la luminosité du ciel.  Cette année toutefois l'automne m'apporte également une lourdeur et une intensité qui amplifie certains moments de tristesse, mais qui m'aide à m'apaiser.
Je me sens plus songeuse, comme si la vie prenait une nouvelle dimension, un nouveau rythme.  Comme si je percevais la vie au ralenti, me donnant l'occasion d'en percevoir les détails. J'ai passé de longues minutes à regarder cette coccinelle montrer le long de ma jambe...tout simplement, et en même temps, en prenant conscience de tout ce qu'on peut manquer quand on se laisse entrainer dans le tourbillon du temps.  Hé oui je suis encore en période de réflexions existentielles sur la vie...ce qui est semble-t-il normal dans le processus de deuil...et le retour au travail ajoute à mon esprit une multitude de sujets à approfondir...par dessus tout, je veux conserver ce bonheur de prendre le temps de regarder une coccinelle se balader doucement.
Puisqu'il faut avoir un équilibre entre la contemplation et l'action, j'ai laissé de côté ma coccinelle pour préparer le souper. Jacob en a profité pour dessiner sa famille.  Cocotte d'amour est incluse quoi qu'il ne savait pas s'il devait dessiner une étoile...quelques minutes plus tard un monstre (en jaune) est venu nous manger tous, sauf petit Adam qui s'est sauvé ! ouf il s'en passe des choses à la vitesse de la lumière dans un cerveau de 4 ans!
Quand je regarde ma vie, je vois mes enfants...ces petits trésors qu'on m'a si généreusement confié le temps d'une vie.  Le beau Adam enrhumé, du haut de ses 7 1/2 mois, réussi à ramper comme une chenille, mais de reculons.  Il est curieux, très souriant et il a la bougeotte...j'adore !
Jacob A-D-O-R-E son petit frère...un peu trop parfois.  Adam exprime bien son désaccord...mais en général il éclate de rire en voyant grand frère s'approcher.  C'est très touchant...je me demande si Ophélie reconnaissait son toucher ou son odeur...comme j'ai toujours eu la sensation qu'elle reconnaissait la mienne.
Un rapide regard plus approfondi sur Jacob...comment dire...ce n'est pas toujours facile avoir 4 ans et mal gérer ses émotions.  Il a quelques difficultés avec sa prononciation, mais il fait de beaux progrès et se fait bien comprendre...on me  dit que ça se passe bien à la garderie, mais à la maison c'est trop souvent la confrontation, l'opposition, les débordements d'émotions...bref tous ces "on" qu'on redoute tant !  On le voit ici dans une excellente démonstration d'un sandwich de main, accompagné pour l'occasion d'un sandwich de jambes. (soupir)
Puisque la baboune et les crises sont plus drôles en photos qu'en vrai, plusieurs stratégies sont mises en place pour tenter de faciliter notre quotidien (et ce n'est pas toujours un succès durable, malheureusement)...c'est au tour de Howard B. Labougeotte de nous prêter main forte, on verra bien si Jacob apprendra à mieux écouter avec ses oreilles de lapin.

Dans la dernière année Jacob a vécu de grands moments...c'est beaucoup d'information à enregistrer et d'émotions à tenter de comprendre pour un petit garçon de 4 ans (oups un grand garçon de 4 ans...il me corrigerait rapidement)...mais son sourire n'est jamais très loin et il sait exactement comment faire fondre mon cœur...et rien, pas même une petite coccinelle, ne pourra m'empêcher d'embrasser ses belles joues dodues...si j'arrive à l'attraper évidemment !!!

lundi 15 octobre 2012

Montée de lait utopique

Adam prend le contrôle !
PAUSE !!!...regardez l'image de votre vie...la personne que vous êtes (elle vous plait?), votre entourage (il est agréable?), vos enfants (vous en profitez?), votre occupation (vous aimez?), vos loisirs (vous en avez?), vos passions (vous les vivez?), vos rêves (vous y croyez?), vos amis (vous prenez le temps?), votre santé (vous la chérissez?), votre quotidien (vous le savourez?)...votre liberté (vous en êtes conscients?).  
Alors toi tu me plais bébé!
J'ai parfois la désagréable impression qu'il est difficile dans notre société de réellement écouter notre cœur pour faire nos choix de vie, pour vivre la vie que l'on souhaite réellement. Je ne parle pas nécessairement d'argent (quoi que dans le contexte actuel ça pourrait être aidant...), mais d'avoir la possibilité d'être guidé par nos valeurs et non pas par nos obligations.  Je voudrais éliminer l'anxiété, la peur et la souffrance.  Je fais le rêve d'une vie de paix, d'amour et de sérénité...une vie de passion et de plaisir...une vie de santé et de bien-être...une vie de dépassement personnel et de sagesse...Je suis consciente de l'utopie, mais chaque jour je me demande de plus en plus pourquoi ça ne pourrait pas devenir la réalité...Qu'est-ce qui fait que tout le monde le désire et que personne n'y croit vraiment ?  Et si tout le monde y croyait, qu'est-ce qui nous empêcherait de l'atteindre?  Sommes-nous vraiment condamné à accepter ce qui nous entoure sans se poser de questions?...à entrer sagement dans le moule simplement parce que c'est comme ça ?  S'il y a une chose que j'ai apprise c'est que la vie est extrêmement précieuse, et si je veux être cohérente alors je me dois d'agir en conséquence...je lui dois à elle.
Précieuse Ophélie, précieuse vie.
 Bon...ceci étant dit, je me calme...je respire.  Qu'est-ce qui est à l'origine de ma montée de lait utopique en cette journée de sensibilisation au deuil périnatal?...j'ai trouvé une garderie pour Adam...et aujourd'hui était sa première journée (beaucoup d'émotions)!  Un milieu chaleureux, à côté de la maison, une dame sympathique...bref, outre le fait que ça va me couter une fortune, la norme voudrait que je saute de bonheur...Youppiiii je vais pouvoir retourner au travail, avoir des moments juste à moi, avancer mes projets et le ménage laissés de côté, retrouver une certaine liberté et prendre une routine "normale" de conciliation travail-famille-couple-amitié-entrainement-deuil-méditation....
ça c'est être content !
ça aussi c'est être content !
Vous trouvez que j'ai l'air contente ?
Je ne ressens pas cette grande joie dans mon cœur.  Rationnellement, par contre, je suis contente d'avoir trouvé un milieu qui semble agréable et sécuritaire pour Adam, car la réalité est que je dois retourner travailler (suite à notre choix conscient d'un certain train de vie confortable)...et travailler me permettra de me réaliser davantage sur le plan professionnel (si je déniche le poste fait sur mesure pour moi) et de payer les factures (d'ici à ce que je gagne à la lotto, évidemment).   Malgré tous les arguments dont j'ai usé pour me convaincre, toute la journée j'ai eu cette étrange sensation que ça n'allait pas du tout...quelle tristesse d'être obligé de le faire garder alors que je suis à la maison pour être avec lui, et que j'ai la sensation que c'est ce que je devrais faire.  Ne vous méprenez pas, j'aime mon travail et j'ai la chance de pouvoir prendre une décision éclairée parmi quelque options intéressantes...mais je voudrais tant rester encore un peu avec mon bébé, il est tout petit.  Comment imaginer manquer un seul de ses sourires si magiques...comment imaginer qu'il pourrait faire ses premiers pas avec une autre que moi...comment imaginer passer à côté de ce que je chéris tant, me séparer de mon bébé-bonheur!?

Je me souviens qu'il n'avait pas été facile de retourner au travail après Jacob et de l'envoyer à la garderie, ce n'est facile pour aucune maman.  Mais comparé à ce que j'avais vécu à Jacob, cette fois est nettement amplifiée.  Comme si le passage d'Ophélie dans ma vie avait diminué l’élasticité du lien mère-enfant...et je m'assume entièrement !  Je voudrais le garder près de moi encore quelque temps...jusqu'à ses 2 ans pourrait être un bon compromis...et pourquoi pas jusqu'à l'adolescence !?  Allez...laissez-moi rêver !   
Mon "ado" de 7 mois!
Mon "ado" de 4 ans!

mercredi 26 septembre 2012

Rêve ou réalité

Il ne passe pas un jour sans que je pense à elle, ma petite Ophélie...parfois ma tête s'envole et je rêve éveillée que j'ai tout contre moi mes trois enfants réunis pour un câlin magique...comme il est doux de rêver...et la vie continue...avec ses haut et ses bas...ses beautés, ses défis à relever et l'infini de ses possibilités.

 (je voudrais tant pouvoir ajouter ici une photo de mes trois amours ensembles...)

Je n'apprends pas à vivre sans Ophélie, j'apprends à vivre avec sa constante influence et son absence, tout à la fois.  J'apprends à vivre avec le vide...et avec l'immensité de sa présence.  Même Jacob parle quotidiennement de sa petite sœur...des questions, des réflexions, un sentiment qu'il n'arrive pas à exprimer, des souvenirs parfois troublants...sa cocotte d'amour lui manque, je crois.  Elle nous manque tous, même si nous avons accepté, David et moi, que sa vie devait se dérouler ainsi...il y a toujours un instant où ces deux petits mots passent en coup de vent dans ma tête : "et si...?"...et puis la réponse vient d'elle-même à mon esprit : "elle était parfaite...elle était l'amour pur...c'est ainsi".
Parfois, au lieu d'un de ses nombreux films, Jacob me demande d'écouter cocotte d'amour...je met alors le diaporama et nous le regardons, parfois collé-collé sur le divan et quelque fois en continuant de vaquer à nos occupations...la vie continue.  L'autre soir j'ai décidé de filmer la scène...et j'ai alors eu l'étrange et agréable impression de capter pour la première fois l'image de mes trois enfants en même temps...un rêve qui prend forme, en quelque sorte...je partage donc avec vous ce moment...de transmettre ainsi mon rêve me donne l'impression qu'il devient un peu plus réel.

Je vais bien, je vais mieux, même si j'arrive difficilement à atteindre la performance que je voudrais, même si parfois j'ai l'impression que le sort s'acharne, même si j'ai soudainement une grande tristesse qui m'envahis...je vais bien...mon esprit rêve beaucoup, à de nombreuses choses.  Je fais attention à ne pas me perdre dans les nuages, j'écoute mon cœur et je garde les deux pieds bien ancrés au sol...je prend mon temps.  Courir m'aide énormément, physiquement et mentalement...c'est un excellent remède contre la vilaine anxiété qui survient sans invitation.  Et quel beau prétexte pour laisser son esprit vagabonder, que faire d'autre pendant une longue course...que de rêver encore et encore! 
Je vais bien !

jeudi 13 septembre 2012

Qui suis-je ? Où vais-je?

Il y a quelque temps que je n'ai pas écris...je suis occupée à me chercher, à me retrouver.  Le mois d'août n'a pas été des plus facile et l'approche de mon retour au travail a amené plusieurs réflexions.  Je passe beaucoup de temps avec moi-même et c'est une étape de mon deuil que je préfère garder dans mon jardin secret et que j'ai de la difficulté à traduire en mot.  Un deuil n'est pas linéaire, la tristesse ne diminue pas de façon continue avec le temps qui passe, il y a des hauts et des bas dans une même journée...le deuil est un processus d'adaptation à la vie de tous les jours...et la vie de tous les jours est en continuel changement.    
Une fleur de notre jardin...une des rares...on apprend de notre expérience et l'an prochain notre jardin sera magnifique.
Qui suis-je?  Je suis une femme, une amoureuse, une amie, une sœur, une fille, une blogueuse, une confidente, une voisine, une connaissance, une professionnelle (ouf pas surprenant que je sois fatiguée...) et une mère depuis 4 ans...depuis 2 ans je suis devenue une mère corps et âme à temps plein.  Notre belle Ophélie a été le centre de ma vie au cours des 2 dernières années...et je n'en regrette pas une seule seconde.  J'ai été maman à 300%.  J'ai offert à ma fille la plus belle vie qu'il m'était possible de lui donner et je l'ai aimé d'un amour unique et puissant...et je l'aime encore tout autant.  Et maintenant...qui suis-je?  Ophélie a laissé une empreinte significative dans ma vie...ma vie a changé.  Je désire continuer d'offrir le meilleur de moi-même à mes garçons...leur offrir la plus belle vie qu'il m'est possible de leur donner à eux aussi, car je sais comme la vie est précieuse...mais la réalité me rattrape, ou devrais-je dire les factures me rattrapent.  Dans quelques mois mon congé parental prendra fin et je vais devoir "retourner dans le vrai monde".  Je vais devoir clore cet épisode de ma vie...d'une certaine façon.  Je vais devoir réintégrer le monde du travail en trouvant comment y inclure  les souvenirs de ma fille et la présence de mes garçons.  J'ai a apprendre la conciliation travail-famille-deuil. 
Main dans la main...tout est possible quand on est guidé par l'amour.
C'est précieux de se savoir soutenu, épaulé et aimé.
Je regarde ou j'en suis, je me prépare et je retrouve la professionnelle que j'ai laissé derrière...je la redécouvre et prend conscience de ce que m'a apporté cette expérience de vie.  Je me suis amélioré comme personne.  Il me reste à me lancer et à expérimenter l'impact sur la professionnelle que je suis...c'est si facile à écrire.  J'ai des aspirations professionnelles, je veux retrouver ma passion dans mon travail, je veux faire une différence et m'accomplir tout à la fois...tout en priorisant ma famille...un peu utopique peut-être? Mais pourquoi pas essayer de m'en rapprocher le plus possible...j'ai même quelques idées en tête!  J'ai besoin de temps...j'ai besoin de me tester et de replonger graduellement, car je suis fatiguée et pour le moment incapable d'atteindre mes trop hauts standards, mais ça viendra.  La vie étant ce qu'elle est, des opportunités de travail me sont offertes et j'en suis très reconnaissante...j'ai pris quelques contrats au compte-goutte...mais vous ne pouvez pas imaginer l'ampleur de ma peur..la question est de savoir de quoi j'ai peur ?...peut-être d'oublier Ophélie et son héritage en me laissant emporter par la vague du boulot-dodo...je cherche...
On peut vivre une émotion, mais si on n'arrive pas à l'expliquer on ne pourra jamais aller au bout de ce qu'on a a vivre...Adam savait très bien pourquoi il pleurait, et il a réussi à avoir ce qu'il voulait dans les bras de maman.
Je cherche et je vais trouver.  Je garde confiance.  On a besoin de confiance, d'amour et de plaisir.  On en a tous besoin et il suffit de regarder Jacob, notre miroir, pour constater que beaucoup de choses se passent actuellement dans nos cœurs et dans nos têtes.  Lui aussi vit de grandes choses, même s'il l'exprime parfois de façon maladroite.  Un pas à la fois, unis et avec le sourire...tout est possible quand on y croit.
Jacob fait dodo avec sa cocotte d'amour depuis quelque temps, on lui parle et lui donne des bisous...il parle beaucoup d'elle, réagit et c'est très bien ainsi.
Après avoir réussi notre 5 km, Jacob a réussi son 1km...bravo mon grand pour ta persévérance !

lundi 27 août 2012

Courir pour mieux vivre

La vie va tellement vite.  Trop vite parfois.  Trop vite pour le rythme que je voudrais suivre...je n'arrive pas à m'harmoniser avec le tempo de ma vie...mais j'essaie.  Ophélie est décédée depuis 8 mois et demi.  Comme le temps peut être long sans elle...j'ai encore l'impression de vivre dans une bulle malgré le temps qui passe.  Je continue d'avancer, je continue de sourire et de sincèrement croire en la vie...mais ce n'est pas pour autant facile à tous les instants.  Un petit rien peut me demander tellement d'énergie.  Je crois que l'important est d'en avoir conscience et de mettre en place tout ce qui est possible et nécessaire pour m'aider...en fait tout ce qui est réalisable dans un cadre financier, qui ne s'est lui non plus pas encore remis de la maladie d'Ophélie.
Ophélie à ma fête l'an dernier...elle avait mit sa belle robe brillante pour l'occasion...à bien y penser sa robe avait l'air d'un ciel étoilé...
Alors quand on file pas, par quoi commence-t-on ?  On se lève !!  Alors voilà je suis debout (c'est une image puisque je suis en effet assise devant l'ordinateur) et je me regarde le nombril.  Ouf...mon nombril pourrait grandement bénéficier d'une bonne remise en forme.  Trois grossesses en 4 ans, des émotions à la tonne (remplacer le mot émotions par son synonyme : chocolat) et un rythme de vie plutôt sédentaire (avouons-le) ça n'est pas un mélange qui a été très adéquat pour mon moi-même et ça n'aide en rien mon moral.  Alors lorsque David m'a lancé cette "petite blague" avec une pointe de défi dans les yeux : "si tu cours le marathon je vais te marier" (précisons que le mariage n'avait jamais été envisageable pour lui)..hé bien j'ai enfilé mes souliers de jogging (acheté il y doit bien y avoir 10 ans et presque pas usé), on a mit les enfants dans la poussette double (trouvé pour 20$ dans une vente de garage) et hop hop hop on a couru.  Ouf, je suis pesante...mais je suis plus orgueilleuse que pesante alors j'ai continué...3 fois par semaine.  J'avais peine à courir au coin de la rue...1 minute de course était un défi de taille...et voilà qu'à peine 3 mois plus tard je cours mon premier 5 km et commence l'entrainement pour le 10 km.  Oui oui vous avez bien lu 5 km...et je dois dire que je suis vraiment fière de moi et que ça me fait un bien fou.  Reprendre le contrôle de mon corps...et de mon mental.  Car je découvre le pouvoir de la pensée lors de la course...un simple état d'esprit a un impact majeur sur ma performance...et sur ma vie.  Au travers la course je me redéfinie, je m'améliore, je rêve, je projette...et je réussi...courir pour mieux vivre !   
Moi après une course autour de la fin juin...le 5 km était alors pour moi un objectif quasi irréaliste !
Une petite course sur la bande du canal...très agréable.
Le 8 septembre prochain David et moi allons participer au Défi je bouge, nous ferons le 5 km avec les 2 gars dans la poussette et Ophélie dans le cœur...courir pour la santé ça nous semble une bonne cause et un excellent investissement.  Les gens peuvent même nous parrainer en faisant un don (si ça vous tente)...mais pour moi l'important c'est de m'être levée.  Dans la vie on en a parfois tellement sur les épaules, dans la tête et dans le cœur qu'on a juste envie de s'asseoir et attendre que ça passe...mais le temps passe et rien ne change...il faut se mettre en action et avancer, même lorsque c'est difficile.  Je cours avec la photo d'Ophélie bien cachée dans ma poche...comme dans la vie je l'amène avec moi pour relever de nouveaux défis.  Parfois je dois ralentir et marcher un peu, permettre à mon cœur de s'ajuster...pour mieux repartir.  J'apprends à mieux me connaitre, à lire mon corps et décoder son langage. Je prend soin de moi.  Je fais des faux pas, j'angoisse, je cherche mon souffle...mais je m'en rend compte, je m'arrête, je m'ajuste et repart...parce que la vie continue et que j'ai bien l'intention d'arriver en forme, dans mon corps et dans ma tête, à la ligne d'arrivée.
la photo cachée dans ma poche...
Deux belles raisons de me lever pour courir!
 

lundi 13 août 2012

Toute la vérité sur nos vacances

Nos vacances...par où commencer...je pourrais simplement vous en faire le récit en image...ainsi de photos en photos vous pourriez suivre nos aventures.  Vous verriez de magnifiques paysages, des moments complices et des sourires sur nos visages...mais il vous manquerait l'envers du décor.  Sur une photo l'image est figée, le temps s'arrête le temps de capter une parcelle de la réalité...je voudrais vivre dans mes photos.  J'y serais bien...tout y semble beau et facile, on peut s'y arrêter et s'y reposer avant de tourner la page vers une autre photo...on peut même en quelques minutes redresser l'horizon, enlever un petit défaut, modifier carrément le ciel ou même ajouter une personne qu'on aurait aimé avoir avec nous...mais je ne suis pas très doué dans le "photoshop" alors je vais faire avec ce qui est.
En Gaspésie, de belles randonnées, une superbe température et des paysages magnifiques...
...mais otite pour Adam et maman, plus une sinusite pour moi, et des nuits trop froides de camping (et trop courtes), une "attaque" de guêpes sur Jacob et David ainsi qu'un mal des transport confirmé pour Jacob....
Des beaux moments en famille, des rires et des activités...
...mais aussi des défis quotidiens avec des flots d'émotions, des crises à gérer et une écoute des consignes plutôt défaillante.  Je tente de rester calme...je respire...un bébé malade+une maman malade=plein de bonne volonté mais c'est pas facile.
La réalité n'est pas toujours ce qu'elle semble être...il faut faire attention à ce que l'on voit sur une photo, car il nous manque toujours le contexte, l'extérieur du cadre, ce qui a précédé ou suivi le "clic" ou ce qui se passe dans la tête et le cœur du sujet.  Il est bien peu probable que je prenne une photo d'un moment de tristesse ou d'angoisse, de la même manière qu'il serait surprenant que j’aie envie de partager un album sur facebook (par exemple) des pires moments de nos vacances.  Je ne dis pas que mes photos ne représentent pas notre réalité car les rires nous les avons eu sincèrement, mais comme dans un contrat, il faut lire les petits caractères.  Il y a une vraie vie derrière le cadre virtuel...on a parfois tendance à l'oublier dans notre ère où les média sociaux ont pris une place si significative.  On oublie qu'il y a plus que ce qui est publié. 
Une matinée à la plage qui avait commencé un peu croche...mais qui s'est terminé dans un bonheur sincère.
Heureusement un sourire fini toujours par revenir et faire disparaitre les nuages !
Sur ce blog, dès le départ, j'ai fait le choix de nommer les choses telles qu'elles sont dans ma tête au moment où j'écris.  Évidemment dans le respect et en nous gardant quand même une parcelle de jardin secret (hé oui je vous cache des choses).  La réalité est qu'en écrivant je constate, je réfléchie, j'ai des idées que je transmet au fur et à mesure...parfois je débute un texte en larme et le termine avec le sourire (souvent en fait)...quelque fois je n'arrive pas à terminer un texte car mes idées sont trop brouillons, mon cœur s'emballe, c'est plus long d'organiser ma pensée...bref je vais moins bien.  C'est une des raisons qui explique que j'écris moins depuis le décès d'Ophélie.  Écrire me fait du bien, mais j'ai besoin de plus de temps pour traiter les informations et vivre mes émotions.  Lorsque je met quelque chose par écrit, ça ne veut pas nécessairement dire que je l'ai intégré complètement dans ma vie, ça ne veut pas dire non plus que je ne me trompe pas (on apprend par l'expérience).  Quand j'écris, je réfléchie mon passé afin de mieux profiter de mon présent...je transforme en mot mes visions, mes désirs, mes compréhensions de la vie avec ses hauts et ses bas, ainsi que mes nombreux questionnements...je partage et j'apprends tout à la fois.  Je me dis que je vais réussir à trouver le bon chemin...mon chemin...après tout j'ai bien réussi à apprendre à marcher, à parler, à écrire...je vais bien finir pas apprendre à VIVRE simplement...
Un enfant ne se pose pas de questions...il a une idée et agit.  Il peut se tromper et c'est correct car il apprend.  Apprenons de nos enfants et vivons simplement. 
Des vacances particulière pour moi...un temps de recul sur mon quotidien que j'attendais avec impatience pour me reposer et reprendre mes énergies, car je me sentais fatiguée dans les dernières semaines.  Par contre, au lieu de me ressourcer je crois que le lâcher prise des vacances a eu comme effet de faire tomber mes derniers remparts.  Je me sens plus lucide que jamais, mais maladroite, désorientée et légèrement déconnectée de la société "normale" dans laquelle je dois retourner prochainement.  Hé oui je vais devoir retourner au travail un jour...les factures continuent d’atterrir dans la boîte aux lettres et on a soif d'une plus grande liberté financière (je crois qu'on serait de très bons riches!).  Bref je me sens un peu étrange (je ne trouve pas de mot plus précis)...même l'écriture ce de texte est étrange...une partie de moi ne se reconnait pas et l'autre est fière de la femme qu'elle est devenue.  Il ne me reste plus qu'à assembler le tout et prendre mon envol (ça semble si simple écrit comme ça). 
Un enfant tout simplement, maladroit et sans artifice, émotif et contemplatif...mais heureux à chaque instant.
Est-ce que j'ai passé de belles vacances?...oui.  Est-ce que je retournerais en vacances?...non, pas tout de suite.  Maintenant il est temps d'apprendre à vivre comme dans mes photos, une image à la fois, trouvant la lumière adéquate pour éclairer un instant de vie...même lorsque le ciel semble sombre et nuageux, toujours une petite étoile brillera pour apporter la lumière nécessaire qui fera de la réalité une œuvre divine.
Escapade au mont mégantic, à l'Astrolab ainsi qu'aux observatoires populaires et professionnels pour souligner les 2 ans d'Ophélie sous les étoiles...un site enchanteur.
C'est un départ, équipé de nos tuques et de nos manteaux...le toutou d'Ophélie ne nous a pas quitté.
Un début de nuit très nuageux...mais notre cocotte a fait fuir les nuages (et mes larmes) après que l'on ait allumé une chandelle, chanté bonne fête et mangé des biscuits à sa mémoire.  Le reste de la nuit a été parfait...étoilé et calme.  Quelques étoiles filantes ont même dansées pour me saluer.  Bonne fête ma belle...merci.